janvier 2019
le premier janvier dixmillledixneuf, midi trente : ais-je déjà écrit en tapotant sur ce clavier ? je ne sais pas.
je voulais écrire en tout cas,
mh.
j'ai fini Big Sur, Ashen m'a donné envie de rejouer à Dark Cloud alors j'ai installé un émulateur ps2 et zou (c'est le fait d'un village qui se reconstruit au fil de l'aventure du héros que j'aime bien), et puis l'histoire loufoque me rappelle mes manières de raconter les choses, quand j'étais sur sens-critique, nous avons regardé All that jazz et j'ai envie de danser plus souvent, d'être en vie plus souvent (je me souviens d'une phrase découpée puis collée : "danser, est-ce hurler l'essence d'un silence ?"), il y a Riverdale qui nous scotche comme des jeunes idiots et c'est rigolo et en attendant nous avons regardé trois pilotes hier: Detectorists (qui flirte avec Lodge 49 dans la dépiction de la banalité ignorante d'un espoir de grandiloquence - non, juste des petites vies, des petits bonhommes qui vivotent de l'absurbe) ; Utopia (la réalisation est agaçante mais l'intrigue amusante) : Killing Eve (qui va certainement devenir ma série totem car elle met en scène une agente secrète et une tueuse à gage, ah !).
ah, et je crois que je vais conclure les séances manquées, j'y ai pensé l'autre nuit avec le vieux symptôme qui gratte qui réapparaît et le fait de ne pouvoir imaginer en causer au psy, alors à quoi bon. et puis, si cela devient insurmontable plus tard, trouver quelqu'un d'autre qui ne regarde pas de loin, une femme peut-être enfin.
ok.
je fais des petits actes de rébellion contre l'amertume de la routine (découper un flyer, détourner une sacoche en pot)
de drôles de rêves parsèment mon sommeil
-
nuit de mercredi deux à jeudi trois, minuit trente cinq. l'année permet de ranger le temps (tout ce qui est calendaire range le temps : des balises de secours)
finalement, long killing Eve fût décevant et j'ai ragequit le dernier monstre de dark cloud (àquoibon)
je joue au flipflop solitaire et je me déteste
dans la nuit de vendredi à samedi cinq, une heure du matin et cinq minutes
j'ai voulu noté un rêve de la nuit dernière (resplendissant) dans mon carnet mais écrire dans le lit fait mal à la main puis raconter en mots un rêve m'est impossible à chaque fois. du coup, le carnet ouvert, j'ai relu mes passages là bas, très irréguliers, depuis genre 2015, et c'est rigolo. je pensais à des choses : je voulais réfléchir à des sujets. ce n'est plus le cas je crois. je ne me reconnais plus trop, sûrement la jeunesse 🙃
je suis contente de la reprise douce des maraudes.
Peut être que je me trompe
lundi sept janvier, midimatin
cela fait plusieurs matinées que je passe avec mon café et la lecture de chez soi de mona chollet et c'est agréable.
« Dans une société où nous sommes sans relâche arrachés à nous-mêmes, comment aller vers soi sans encombre ?, interroge Raoul Vaneigem. Comment s’installer sans effort en cet état de grâce où ne règne plus que la nonchalance du désir ? »
rêve cette nuit encore très grand, à base de familles et de maisons (des membres imaginaires de ma famille donc deux anciens de *, ma grand-mère, des échanges de maison dont une que j’espérais, au bord de la mer mais finalement c'est touristique à en crever, puis une ballade perdue où ma mère s'inquiète car les sandwiches sont restés dans les coffres des voitures puis un accident, un camion qui roule et renverse un neveu asiatique, d'autres qui continuent leur chemin)
nuit mouvementée aussi par le mal de ventre réglé et des mécaniques de dark cloud 2 exacerbée qui tournent et démangent le sommeil
8. 00;27
mmmh. a little down, watching hilda on my phone in the bed with willow underneath my legs.
"deeply alive"
23:50 le même jour hé oui
quel était ce jeu vidéo de mon enfance où il fallait aller chercher le trésor au bout de l'arc en ciel et plusieurs chemins étaient possibles et mélangeaient les contes habituels (hans et grétel, le haricot magique, etc.) Il y avait aussi un château au loin protégé par un labyrinthe d'épines.
jeudi 10, matin
"la limite de l'implosion et du désespoir sociétal"
dimanche 13 midi, weekend de maladie (le corps hurle et tape)
"Je me surmène de paresse" Jules renard
lundi quatorze, vingt-trois heure dix: je sors à peu près de la fièvre et de la gorge enflammée de douleurs et voilà que mon ventre les trippes sont toutes tordues et creusent un mal atroce, c'est fatiguant ce corps qui hurle tout le temps
dans toutes ces douleurs qui interrompent la vie ce qui m'ennuie peut-être le plus c'est de ne pas savoir comment les décrire, je ne sais pas *comment* j'ai mal (des brûlures d'estomac, des crampes digestives, un ulcère, ça tiraille ça sert j'ai envie de vomir la douleur me donne la nausée
je suis perdue dans ma peau, les organes qui pourrissent en moi, le médecin voit mon nez couler à l'intérieur dans ma gorge j'ai mal à la gorge jusque dans les oreilles et quand j'ai de la fièvre le délire m'inquiète les suées caumardesques se cloitrent dans des mécaniques de répétitions infinies j'attends que ça passe mais le corps hurle et je ne peux rien y faire que geindre
idiote faiblarde
c'est dire l'énigme de ce tas de chairs.
"Le pharynx est un carrefour aéro-digestif."
Le pharynx est au milieu de tout ho.
"On rencontre également à son niveau l'ouverture de la trompe d'Eustache ou tube auditif.
Le pharynx intervient dans :
La déglutition
La respiration
La phonation
L'audition"
Hé bah.
"Il est toujours béant"
sous divisions aux noms doubles
Le nasopharynx (ou rhinopharynx)
L'oropharynx (ou buccopharynx)
Le laryngopharynx (ou hypopharynx)
Ça me donne envie d'apprendre des trucs par cœur, des mots scientifiques poétiques
pour observer le nasopharynx, il faut mettre un miroir tourné vers le haut au fond de la gorge, c'est une rhinoscopie inversée
L'os hyoïde est le seul os tout seul.
"La fracture de l'os hyoïde n'est pas aisée, et ne peut intervenir que d'une manière volontaire. En médecine légale, elle est la preuve d'une mort par strangulation."
La langue part de l'os hyoïde; il manque des schémas dans l'article wiki de la langue et je n'ai pas envie de taper langue dans Google images. Mais nous saurons que lire des mots du jargon médical sur wikipédia apaise les maux de ventre.
minuit trente quatre, la toux empêche le sommeil
la peau qui tremble et la voix qui rougit
le réveil le lendemain n'est pas aisé, dans le mouchoir des petits éclats de sang (est ce normal, le médecin ne m'avait pas prévenu) et la tête lourde, le nez bouché, la déglutition douloureuse ; un paracétamol et de l'eau de mer, un café des tartines de philadelphia un verre de jus de pomme et tentons une cigarette ; le maire de gdansk en Pologne a été assassiné, je me demande si les gars de la rue sont au courant de ce genre de choses, si ça les intéresse, ce qu'ils en pensent ; les oreilles aussi sont génées par tout ce fracas interne ; je commence à lire une élocution de Roubaud sur les bibliothèques, je suis fatiguée mais je n'ai pas envie de retourner dans le lit, pas envie d'affronter ma volonté de dormir avec le corps malade qui ne veut pas se taire.
"La douleur tient du vide—
Elle ne peut se rappeler
Quand elle a commencé —ou s'il fut
Un temps où elle n'était pas—
Elle n'est —que ce qui sera—
Son infini contient
Ce qui fut —éclairé pour voir
D'autres cycles —de douleur.
Emily Dickinson, Poésies complètes, 1890"
mercredi seize, dix heure quarante et une
ça devait être mourir et puis sauter sur son cheval.
j'ai concocté ma première lessive maison
l'ambivalence de la fatigue enrhumée c'est l'impression de rien pouvoir faire alors dès que ça va un peu mieux, ça s'agite dans tous les sens et il n'y a pas de repos
je crois retrouver un peu d'entrain à la fabrication de choses, j'ai commencé à ranger la bibliothèque de la chambre (par couleur c'est joli), j'ai des magazines qui attendent des coups de ciseaux
(j'ai dit au psy que je ne reviendrai plus (et il m'a tout de même dit "même heure dans quinze jours" le coquin psychanalyste, je lui ai répondu non merci))
6:44 est-ce qu'il y a des travaux chez les voisins ou dans ma paroi crânienne
vendredi dix huit, dix neuf heure trente bibop
Je voulais écrire des textes sur l'incongruité du chat (sur le mystère un être vivant), sur l'hiver dans kingdom et dérouler très délicatement un parallèle avec l'hiver dans mon cœur, sur un autre sujet que je suis en train de chercher alors que d'autres apparaissent - peut-être la relecture récente de mon carnet, des passages sur le psy, ou aussi à quel point je me questionnais
puis là, cette formation un peu vide où je ne semble accrochée à aucun repères théoriques proposées : JE GLISSE.
gros soupir
(la cage thoracique encore un peu compressée,
faîtes moi de la place, un peu
de place ;
Ma voix disparaît.)
/la formation sur le récit de vie et les "je me souviens" et ma mémoire topographique : des ruines tous ces bâtiments vides, juste des lieux (les spectres aux allures de falaise)
J'ai vu à la bibliothèque un livre Falaises d'Olivier Adam et je l'ai pris puis reposé. Unheimliche.
/ J'ai confondu couturier et designer
23:49 la fumée encartonnée n'aide en rien le pharynx éreinté
19, bientôt huit heures matin, le pharynx me réveille
infundibuliforme
bientôt ou déjà le vingt janvier : c'est tout, un passage
dimanche, vers quatorze heures, des choses nouvelles intéressantes sur le politique derrière les services à la personne dans chez-soi de mona chollet
et la douceur du plaid, entortillée de sons aériens
Écrire sur le "cache-cache" quand je m'absente: questionner l'absence pour évaluer la présence (si vous remarquez mon absence c'est que vous remarquez ma présence)
donnez moi des mains
une chaleur réelle
se rapprochez de la tendresse imaginaire
une ride d'éclat, rieur.
des éclats de vies
Je pense à Garnet et les futurs probables qui se construisent sur des conceptions du présent illusoires car
tout
change
et au loin la musique du désert
jaune étirant vers
une lumière sans couleur.
vingt-trois trente : je me crée de nouvelles instances de mémoire à découvrir plus tard.
//la phrase de Winnicott mais non effondrée, joyeuse
comment pourrait on appeler ce moment qui flotte à l'esprit, qui n'a pas lieu mais qui pourrait peut-être advenir, et pour qu'il advienne, quelque chose de ma volonté pourrait le faire advenir (et l'envie est présente, une envie contemplative de ce qui ne ratera pas dans l'immobilité) et pourtant aucun geste ne tend vers l'accomplissement potentiel de ce moment,
alors il reste là, au dessus de nos têtes,
une présence chaleureuse et froide car elle est vouée à disparaître
un moment spectral qui s'oublie car il n'est pas incorporé.
22 00:28
j'aimerai bien parfois avoir le goût d'être intriguée et d'aller fouiller plus loin quand je lis ce genre de chose : "on présente Gestographie, notre projet de recherches sur le geste dans l'espace muséal que nous avons mené pendant notre résidence à la Cité des Sciences"
et cela me paraît tellement loin, déconnecté du bitume qui use mes chaussures, que je lève les yeux au ciel face à une inepsie de vie
18:14 après la fête de début d'année du travail, moment agréable important
*Here come a thought*
Steven universe : l'amour et la solitude - reverse escapism.
je crois qu'une de mes oreilles s'éteint
22:45 "Le présent article essaye de rendre pertinente, fût-ce, latéralement, la distinction entre les normes scientifiques dictées par le réel qui les impose, les normes sociales qui visent à prendre acte de et réguler l’impact en l’occurrence des découvertes et innovations sur la vie individuelle et collective (qui relève de la politique et concerne le citoyen), et l’éthique qui doit faire avec ce que le sujet a d’indéterminé - qui le constitue comme tel."
(il est trop tard pour ces bêtises)
00:00 (donc le jour suivant même si)
la peau s'enflamme, elle démange irresitiblement, affreusement.
"becca t @beccaandthebox · 32m
being in a flesh body sux"
--> exactement 👹
22:04 j'aime bien démêler des noeuds
samedi vingt six, milieu de journée
l'eau de la douche ne protège pas l'épiderme criant -
dans la nuit ensuite, vers dimanche
toute la journée je suis restée confortable dans mon pyjama et en face de mon écran d'ordinateur, jouant à chasm, rocket League, pubg un peu, puis not tonight où j'avais parfois la sensation de la paresse intuitive, l'oisiveté en ligne de mire: ne pas vouloir aller au travail, la flemme de la démonstration d'un métier, l'ennui des représentations face à mon aspect professionnel. Cela ne m'intéresse pas.
lecture de plusieurs articles ces derniers jours sur des "recherches" (l'iconographie / archiviste, le podcast sur l'archiviste (un autre), l'explication de l'entonnoir sur la tête des fous, et peut-être encore autre chose)
envie de compiler, comme une infolettre.
J'ai hâte de m'endormir.
Et puis j'ai terminé ce matin la saison cinq de steven universe - le plaisir des fusions, c'est étonnant.
J'ai hâte également de finir chez-soi pour commencer le bouquin de Mona Chollet sur les sorcières.
"In 2010, Sugar published her first graphic novel, Pug Davis, featuring an astronaut dog and his gay sidekick Blouse."
mardi vingt neuf janvier,il est bientôt midi et je n'ai pas eu le temps de faire grand chose ce matin et Willow est venu se poser sur moi dans le canapé alors voilà. J'ai lu une nouvelle d'Albert cossery, livre emprunté à la bibliothèque dont j'avais la cote dans une note keep mais aucun souvenir d'où ça vient. Je continue la lecture de chez-soi, qui est un livre que j'aurai plaisir à offrir.
Hier j'ai hésité à écrire à chaud après la maraude
nuit suivante, la sensation que ma peau se craquelle de toutes parts, un délitement de sécheresse irritante, je voudrais me fondre dans de la crème nourrissante tiens mange donc et arrête de gronder
le tas de désagréments
accumulés ces derniers temps
s'écoule en sang