mai 2019

je voudrai écrire un petit truc sur atlanta comme un arbre généalogique qui va vers guava island, à partir de lakeith stanfield jusqu'à sorry to bother you, d'hiroi murai à barry et bill hadder
"don't be a stranger"
vendredi en congés depuis quelques jours, tentative d'être joyful et d'oublier le travail, quand soudain "un coup de mou" qui vient rappeler l'épuisement physique et moral du boulot
dans ma tête se narre des choses autour du travail, de l'association dans laquelle je bosse, de l'étrangeté nouvelle de relations avec des collègues, avec un•e ou des supérieur•es, des personnes que l'on reçoit, l'accompagnement qui se déroule doucement ou brusquement
chacun son rythme, s'habituer à marcher au pas de l'autre, zigzaguant d'un chuchotement d'une envie légère à plus tard un refus alcoolisé braillé

et que finalement, la pire violence dans tout ça, c'est le contexte politique à côté, le choix des finances et des budgets de l'état, la déplorable économie favorisant les déjà dominants,
ce qui me crève le coeur le plus ce n'est pas voir les familles d'europe de l'est et les pas-encore-adultes-et-pourtant s'exilant de * ou de * qui dorment à la gare - enfin jusqu'à sa fermeture à minuit et demi ; elle ouvre à nouveau ses portes vers 4h30 du matin, quatre heures d'errances dans les rues d'une ville qui ne veut pas de vous, dans la nuit sans refuge
non, ce qui me crève le coeur le plus, c'est le lundi après-midi, lors de la réunion de veille sociale où se retrouvent autour de plusieurs tables une quinzaine de professionnel•les de la précarité :
[...] tellement de chose à écrire, à remettre en ordre pour ne pas que ça consume

et relire la dernière entrée dans ce carnet de bord pour une maraude militante, en lien avec des extraits du dernier bouquin de raoul vanegheim https://www.revue-ballast.fr/fonder-des-territoires-par-raoul-vaneigem/

mon désir de construire un squat-asile
*qu'est ce que je fais là ?*

je voulais aussi dire quelques mots sur comment ... c'est une pensée vagabonde qu'il faudrait imager

"les jours de congés permettent aux pensées de s'accrocher mieux alors j'ai pondu un texte

c'est dimanche, au levée de la sieste je suis allée fabriquer des chaussons aux pommes caramélisées au beurre salé, miam.
ensuite ce fut l'heure de la douche, et maintenant sabrina dans le lit

voilà, j'ai 28 ans.
et la série netflix sabrina me divertit beaucoup.

This sense of discovery has, of course, long been paramount in gaming, and in art more broadly. You could make the case that many 3D exploration games are descendants of Caspar David Friedrich’s Romantic painting Wanderer above the Sea of Fog (1818) in terms of perspective and seeking out the unknown. There is poetry in the dark places. Perhaps poetry is the dark places, as the Romantic poet Keats defined it in his concept of ‘Negative Capability,’ “when a man is capable of being in uncertainties, mysteries, doubts, without any irritable reaching after fact and reason.”
à propos de Sable
But history isn’t only a layering of new, it’s also the muddying—even the erasure—of some pasts and perspectives. “We've thought a lot about how meaning becomes lost or misinterpreted over time; how our understanding of history is warped over time, how symbols or icons that meant something positive at one point in history could now have a more negative connotation for example.”
vendredi à samedi, imbibée de calme
l'auto-appréciation du bon travail,
la chaleur des mains serrées,
des larmes ivres au bord des yeux,
ce sentiment étrange d'apporter du doux au milieu du chaos,
du réconfort dans les orientations vers le réseau : une solution peut-être à tout ce merdier alcoolisé (des souvenirs traumatiques de guerre, une culpabilité face à la maladie de son enfant ou une errance without shape, way or form), une réponse en tout cas après l'écho du vide,
un point d'accroche,
au cas où
pour maintenant ou pour plus tard.
c'est le poème de la maraude
les yeux des solitaires qui parlent d'amour
comme la chanson des cowboys fringants
mais c'est mon métier
quelle étrangeté

il y aurait tellement de choses à dire sur la série barry

cet après midi j'ai pris le temps de ranger mon bureau et de relire mes infolettres du travail, elles sont biens.
le travail intellectuel est satisfaisant également,
il va falloir maintenant trouver des outils pour garder le cap.


je découvre avec émerveillement le musée imaginaire de romain veillon, quelle beauté ! des ruines enchantées, et la lumière poussiéreuse

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caravansérail

mi-fin mai: parfois la vie se rétrécit et on voudrait en sortir

bliblabloubop (des soupirs sans écriture, Les bras tombent d'à quoi bon, les paupières s'éteignent sans fureur - je me suis tellement grattée qu'un bleu a vu le jour sur ma cuisse, serpentine à la peau assoiffée
à quand la mue)

" Est-ce que ça a vrai­ment un sens ? Est-ce que nous sommes plus utiles ici qu’ailleurs ? Et com­ment pré­serve-t-on notre propre équi­libre au sein du tumulte quo­ti­dien ? Nous sommes las des misé­rables que­relles intes­tines, des mes­qui­ne­ries quo­ti­diennes ; on a par­fois la ten­ta­tion de dis­pa­raître pour vivre autre­ment."
ballast, libertalia

vendredi vingt quatre mai, vers onze heure, le chat sur le plaid, semi allongée sur le canapé avec un gros rhume
hier c'était la journée d'études de l'association, j'ai causé de la maraude dans un micro devant une cent cinquantaine de personnes, ça allait c'était une table ronde avec des fauteuils confortables.
c'est bizarre le décalage des discours qu'on tient sur notre travail et la réalité du truc sur le terrain.
j'en ai marre d'être faible face au corps malade, j'aimerai trouver un-e médecin

dimanche de bon matin (il n'est même pas huit heures), le rhume empêche le sommeil mais la relative lenteur de mes déplacements (corporels et autres) permet de durer, de me préserver, c'est agréable ce petit flottement
je me suis offert des beaux livres sur des cartographies imaginaires et des fruits secs en vrac, je me suis abonnée à tënk et joué à rime - il y a un bouton pour fredonner. demain je vais à lyon pour une journée d'étude de l'orspere,
revient la question d'un lieu numérique public où déposer mes histoires

aaaah je viens d'essayer de reprendre un peu le compte fantôme sens critique mais quelle horreur, et puis aucune existence du film que je viens de voir : privilège d'yvonne rainer.
dans une autre vie j'aurai voulu danser.
ah, je suis toute seule ce soir, je risque de revenir bavarder par intermittence. c'est l'été enfin, la lumière dure longtemps
JE BOUS en pensant à comment accrocher inscrire les choses.
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je viens de rangeouiller mon compte medium, ça m'ennuie cet éparpillement exhibition, je ne veux pas qu'on me trouve mais j'aimerai qu'on me lise, ah!

lundi dans le train: je ne suis pas repassée par là hier, éreintée des résultats des élections européennes
je lis une interview dans ballast, un monsieur parle de "la forme humaine" plud que de l'humain, c'est joli.

(quand je dis c'est joli, je dis en vérité c'et évocateur)

retour dans le train
"Il s’agit par consé­quent de renouer avec un amour de soi néces­saire à toute conscien­ti­sa­tion poli­tique : c’est en ce sens que l’émotion pré­cède et consti­tue la force des idées poli­tiques." ballast audre lorde
jeudi. férié : la weed a le même effet que la campagne

un truc que j'aime bien dans le fait de pirater des jeux vidéo c'est la musique des installers.

écrire un bout sur les jeux vidéo depuis le travail, le temps consacré, les jeux choisis, l'investissement donné, les émotions recherchées puis ou non trouvées, découvertes
sur heaven's vault
sur le bouton pour fredonner dans rime
sur vampyr et la solidarité
sur le début observé d'outer wilds: l'exploration entourée de paysages à construire, d'histoires à écouter, d'êtres vivants à rencontrer

on est le premier juin faut que je change de note ! mais je suis là, alors ; est-ce que j'indique ici pour la temporalité chronologique quand je me parle à voix haute
∆ le triangle a déjà été utilisé auparavant mais on va essayer d'en faire le signal audio
j'étais presque restée 10 minutes à causer l'autre jour, en rentrant de lyon, sûrement le fait d'avoir causer psychanalisme

freud: la pensée n’est qu’un substitut du désir hallucinatoire


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