juin 2018

1. lire entre les lignes mais pour la parole parlée ?

L'architecture des cartons, la topographie du canapé inventé, un espace entre le béton et le corps du mancheur pour éviter l'asphaltisation

2. le rideau de douche gris devient une ombre inquiètante sous mes yeux embués de vapeur chaude ; depuis toujours des silhouettes se dessinent dans les recoins flous du monde, emplir les trous de la vision par des formes (même si elles m'effraient)

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j'attends l'heure d'aller chez le nouveau psy
je suis étonnée, globalement depuis que je suis à *, de l'absence de l'angoisse : j'aurai pensé ressentir plus de stress au quotidien mais ça va, et je me rappelle que ce n'est pas ma modalité première et je me demande alors où cela se déplace.

dans l'appartement, seul l'ordinateur ronfle.

le sommeil agité, peut-être, vient signaler l'inconfort

l'intégration à un groupe (les collègues) ne fonctionne pas, comme d'habitude - je ne m'y retrouve pas.
ils sont tellement genrés

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j'essaie de faire la sieste mais les pensées tournent ; c'est l'heure de la séance manquée ou l'après psy.
il y a un gros vide en 2016 quand je bossais aux *, je ne me souviens pas ce que j'ai fait à cette période, comment j'occupais mon temps (il y a eu Minecraft, le mariage de * et le montage vidéo, je suis partie randonner l'été mais et sinon ?)
je crois que j'avais déjà déserté sens critique et que j'ai commencé à ré écrire vers novembre - décembre 2016.
C'est étrange

Je regarde dans Google photo : en janvier, x com et the witness, un weekend à Paris
Février sunless sea, moravagine et d'autres lectures
Mars stardew Valley
Avril * (je ne sais plus où en était *)
Été avec * et les copains et les racines du ciel
DUELYST mais oui

j'ai recommencé à écrire en même temps que Willow est arrivé, aha.

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j'ai rangé mes favoris, enfin j'ai commencé ; c'est fou comme je m'éparpille et que j'oublie (la mésologie par exemple)
le verbe retenir me pose problème en ce moment, sur ce que je retiens mais pas au sens de la mémoire, ce que je ne laisse pas .. ce que je garde plutôt que, et est-ce que ça prend la place de ce que je pourrais retenir en mémoire justement.

lundi matin le quatre, alors que je disais au psy ne pas être de nature anxieuse me voilà toute d'angoisse vêtue (j'ai même pris un anxyo) ; débordée par le fait de payer le loyer, de devoir faire des courses, de penser à rendre les trucs de la bibliothèque, par l'idée du travail de manière générale, du déménagement et de mon impossibilité à rentrer à *

mercredi 6, fin d'après midi au travail, à lire des choses sur la "Rencontre" et l'altérité et ô bliblubla - et j'ai le sentiment d'être devenue hautement cynique ; un rempart de mépris envers la beauté des actions sociales écrites par des gens avec de l'espoir. Je ne sais pas, j'exagère un peu sans doute
mais je ne suis plus transfigurée par les choses, où est passé l'émerveillement du monde en moi

minuit le 8 (ou le 7), retour de maraude, je lance cultist simulator pour la deuxième fois
"Even in waking hours, I have begun to see new colours."

samedi matin, les jambes en compote
c'est une autre fatigue le week-end, décontractée certes mais pesante tout de même
l'appartement est étranger ce matin, j'ai envie d'être à la maison

dans la nuit de lundi à mardi, c'est l'e3 alors je n'ai pas le temps ni l'énergie de raconter des choses ici
(et je me suis perdue à cultist simulator dimanche)

dans la nuit de mardi à mercredi, j'ai bu un café avant la maraude et je n'arrive pas à m'endormir, grumph. Le travail ne sort pas de mes pensées, je suis aux prises

Bleh.

13. une heure.
comment laisser la place au vide

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fin d'après midi : j'hésite à tweeter (mes cheveux, le travail)

dans la nuit de vendredi à samedi, 3:27 j'ai joué à cultist simulator
Je ne comprends pas la fatigue ou plutôt comment / par quelles fonctions l'éveil devant un ordinateur semble donner de l'énergie
Bleh
Je n'aime pas écrire ici, sur le téléphone, en ce moment - ce n'est pas le lieu / l'espace qui me convient, satisfait : il me donne envie de bleh.

le dix-sept, dimanche midi, je retombe sur Nâzim Hikmet que j'avais déjà croisé dans un cahier rouge, aujourd'hui chez Ballast et le titre d'un de ses ouvrages, Paysages humains, m'entraîne
vers les humains comme paysage, une foule d'hommes comme une forêt
(non, maintenant que je l'ai écrit, Paysages humains, il a perdu de son évocation)

le 20, je n'arrive pas à savoir si quand je me réveille je suis mal réveillée ou si je suis déjà trop fatiguée.
Je crois que je dors de manière très agitée, et où est le repos

/fin d'après midi
je suis prise d'euphorie théorique
qui retombe soudain car je me perds
dans l'éparpillement des choses à concevoir formellement
et de la liste bibliographique qui ne fait que s'allonger
où con-centrer le diffus

l'itinerrance chez moi aussi

/dans la salle d'attente du psy (je me rends compte des jours qui se mélangent dans la note keep, tant pis)
je me demande ce que je fais là, je m'imagine commencer la séance ainsi et je me doute de mon futur silence, l'imaginaire de ce que je vais dire est intéressant il parle de la séance manquée comme idée d'écriture et se fond un lapsus d'un mot qui se trompe (ou pas) sur le travail en amont du rendez vous ou en précipice
Précipice.

quelqu'un a écrit un livre qui s'appelle la solitude apprivoisée

je me demande ce que je vais dire et cela étreint quelque chose dans mon corps,
physiquement.
Maintenant, j'imagine lire ce que j'ai écrit mais je sais également que je ne le ferai pas.

Quelqu'un sonne. Je sursaute
me suis-je trompée d'horaire ? C'est souvent la question.

L'étreinte se ressert
qu'est ce que je viens faire là
sous un regard presque menaçant
(qui vient mettre en péril ?)

10 minutes de salle d'attente,
je n'aime pas attendre dans les salles d'attente

15 minutes de salle d'attente
je veux m'évanouir

le 21, 7-42
gros rève qui s'échappe

23:06
je soupire, l'écriture ici me débecte (et pourtant j'ai envie de crier)

22. 22:06 fragments ; souhaits de se noyer dans la lecture, les mots, des histoires ou de la poésie
où trouver les livres

le 30, dix huit heures vingt sept, une pinte dans le ventre et la chaleur qui la fait tourner dans ma tête ; q. est là, tout est calme.
l'écran souvent retient le repos, ou est le moyen de retenir le repos qui s'annonce mais que je ne semble pas souhaiter : les raisons m'échappent, comme le temps ; pourquoi je n'accepte pas le délitement de la fatigue, du corps et ne me laisse pas engloutir dans le matelas du sommeil - je sais que l'écran retient et capture l'attention, retient l'attention sur un fil qui s'exaspere ; de quoi ais je peur à la place, pourquoi maintenir ce lien. Aspirée
Je ne veux pas dormir et pourtant le cri de l'ereintement appelle toujours au repos



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