mars 2018
le deux, vers midi, après ménage & consort, lecture d'un extrait de koltès sur fb partagé par natacha ;
un rêve : la fois à la montagne enneigée et menaçante, l'autre nuit nue mais cachée et enceinte, ou encore sur le bord d'une falaise verdoyante à regarder l'horizon barricadé.
nous allons partir à la * tout à l'heure, je suis un peu grumbl des préparations et de ma future timidité reloue, tant pis. hier j'ai relu des trucs de sens critique et c'est étrange la sensation de.. l'impression qu'il me serait aujourd'hui impossible d'écrire comme à cette époque,
je me demande comment font les autres, ceux dont c'est le métier notamment, pour écrire autant tout le temps. je suis surprise par le maniement des mots.
le neuf à quatorze heure pendant que les patates cuisent.
chagrin de la recherche d'emploi ; c'est tellement fatiguant, décourageant que le métier perd de son charme. hier, un aller retour à caen, sept heures de train, quarante minutes de bus, deux heures d'attentes et dix minutes d'entretien. une proposition par mail d'un responsable rh d'une institution où j'étais le second choix pour un cdi : poste à 30% pour environ quatre mois, un remplacement congé maternité, une journée et demi par semaine à trois heures de route de chez moi. je n'arrive pas à décider quoi que ce soit.
et une reconversion professionnelle envisagée, oui, mais quoi.
quoi qui ne mènerait pas à la précarité tout en étant éthique et anticapitaliste
le quatorze vers dix neuf heure, pré top chef, j'écoute reverie et découvre madame rap
gros chagrin, le plus gros depuis longtemps ce matin chez le psy
et il faut se reprendre
le vingt, gelée
comment les gens parlent autant
le 22, tentative de remise en ordre : se lever, méditer, répondre aux mails, se perdre sur twitter erf, puis écrire. voir s'il y encore quelque chose de vivant en moi aha.
immobile par crainte
- non le stress monte, comment sortir de cette impasse.
plus tard, fin de journée ; j'ai envie d'écrire mais je ne sais pas où, j'imagine réouvrir un blog quelque part mais je ne sais pas quelle plateforme choisir ; de quel endroit je veux parler etc.
je voudrais raconter à travers les jeux la perdition : dans zelda breath of the wild l'immensité vide et dans ghost of a tale le minuscule étouffant ; et dans les deux, cette impression de tourner en rond en cherchant des choses, en voulant trouver des choses. le bip bip infernal du sensor à shrine dans zelda, survoler la vacuité des paysages de manière lasse, un à quoi bon face à la vie du chômage en attendant une nouvelle fois une réponse après un entretien sans pouvoir investir autre chose.
je retrouve le même grincement de dents devant ghost of a tale, je cherche des champignons, des pièces de costumes, un sifflet... je me perds un peu, c'est étriqué.
bien sûr, il n'y a pas que du loot dans ces deux jeux mais que ce soit les combats et les puzzles de zelda ou l'infiltration de ghost of a tale, le gameplay ne rattrape pas l'ennui.
puis, vient far from noise.
immobile par crainte face aux horizons dépeuplés
far from noise et la poésie qu'il me fallait - j'ai emprunté un livre de sylvia plath à la bibliothèque avant hier, c'est le printemps je souhaite sortir de mon hibernation.
les sensations de déréalité que j'éprouve parfois en ce moment sont fondées sur la construction sociétale, les inconnus passants qui travaillent ; (je crois que j'ai toujours eu comme un aperçu de glitch face à l'idée d'incarner un métier - où se situe la frontière entre le soi qui est au travail et l'autre, et notamment quand j'entends des gens au téléphone, professionnellement, dans le train. qu'est-ce qu'ils ont l'impression d'accomplir, comment donnent-ils du sens à leurs actions. cela éclate ainsi à mes yeux dans le train peut-être car j'y suis voyageur.) la sensation de déréalité sociétale c'est quand j'imagine que tout s'écroule. ce n'est pas comme la dépersonnalisation, car dans la déréalité je suis absente, spectatrice : je ne participe pas à la mascarade et je regarde les masques tenus par les statuts, je m'étonne que cela fonctionne si bien, ça me surprend tout à fait et c'est pourquoi j'attends la chute.
far from noise, là où je me nourris des autres, transpercée par le sensible du commun
comment traduire "do i belong here", la question de l'appartenance.
les flots
"il n'y a pas d'autre ailleurs"
le 23, je passe par tous les états
je sens la révolte revenir (en moi)
vingt-six, pré-minuit ; après "the hunt for the wilderpeople" et le non de fécamp
l'importance des histoires,
une douce tristesse (tristouce) à la place de l'angoisse diffuse, du calme dans l'abattement ; je retrouve des sensations émotions que j'avais perdu sous le terne des médicaments
la tristesse enchantée par l'empathie narrative
donnez moi des histoires pour me fondre
une aventure pour espérer
il faudra que je raconte ce week-end à paris la découverte du tableau de mes songes : * évoque un souvenir de * alors je me lance "te souviens tu d'un tableau avec de l'eau qui entre dans la pièce ?" et la surprise quand il est lui aussi à la recherche de ce tableau souvenir, et que * aussi ; et on le retrouve.
q. part demain à * pour quelques jours, ce serait l'occasion d'essayer de travailler avec indesign.
c'est une tristesse gentille, un spleen délicat qui me contient (des bras invisibles qui serrent mon corps chaleureusement)
le ving-sept soir toute seule, rapidement car je mange
et je regarde un docu sur nick cave :
si je dois pour raconter mettre en commun, trouver ce qui rassemble - en moi - ce que je découvre à l'extérieur (comme zelda+ghost of a tale) alors ici nous parlerions de sylvia path et nick cave et du temps, roman
le 28 avec mon nouveau téléphone youpi.
le 29-30, j'ai fini l'apprenti assassin
le 30, à * ; je joue à Florence et c'est très joli
les découpages de l'enfance parfumés de l'odeur du café adulte songeur