septembre 2020
le premier, vers midi
je supprime tous mes tweets enregistrés, en écoutant une conf' de hannah hicklin, narrative director of mutazione.
à propos de l'empathy, et son discours rejoint l'article important sur la différence entre l'empathy et l'amour.
demain nous prenons le train pour aller dans le Sud
j'ai lu aussi le papier d'everest pipkin sur son expérience de création d'un projet artistique à base de "moment in times", des fractions de vidéo de trois secondes, labellisées selon un verbe
j'ai descendu le verre avant de prendre mon café, j'aimerai nettoyer la maison
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je mets quelques miettes de weed dans ma clope en espérant une nouvelle
inspiration
expiration
avec un deuxième café
le 2, dans le train
je lisais "love as a pratice for freedom" de bell hooks et un passager écoute "somebody to love" de jefferson airplane,
nice.
to draw connections among different disciplines, is an act of repair or, simply, of taking care — connecting threads, mending holes, amplifying quiet voices.
Breakdown has “world-disclosing properties.”
Meanwhile, caregivers, therapists, clergy, social workers, and other outreach agents attend to the city’s social infrastructures. Sociologists Tom Hall and Robin James Smith regard these “carers” as instruments of “urban kindness,”
"curated decay” where appropriate.
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dimanche six dans le train
c'est bruyant, il y a beaucoup de passages car le wagon-bar est juste à côté
je lis un article de graeber
https://amp.theguardian.com/commentisfree/2014/mar/26/caring-curse-working-class-austerity-solidarity-scourge
The rich and powerful, meanwhile, can remain oblivious and uncaring, because they can afford to. Numerous psychological studies have recently confirmed this. Those born to working-class families invariably score far better at tests of gauging others' feelings than scions of the rich, or professional classes. In a way it's hardly surprising. After all, this is what being "powerful" is largely about: not having to pay a lot of attention to what those around one are thinking and feeling.
dimanche soir,
la fatigue effondrée dans le lit après des pizzas, des pétards et un épisode et demi de the boys
le trajet de retour était long, cela faisait des années que je n'avais pas ressenti cet inconfort car le corps est épuisé
la tête pleine de pensée car
les yeux ébahis de nouveaux paysages
les sens redécouvrent des souvenirs perdus (l'eau de la mer,
se blottir contre l'océan)
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tout ça en même temps
puis dans le train bondé de monde,
les masques qui cachent les visages
cet inconfort de la vulnérabilité.
mardi midi, au bureau
je suis un peu perdue, ou lasse,
pas loin de l'abandon glissant
mercredi au bureau, fin d'après midi
aaaargh je n'arrive pas à me concentrer plus de cinq minutes sur le texte (la cause des pauvres) sans papilloner ailleurs, ça avance l e n t e m e n t
la maraude hier soir a fait reculé un peu la crise existentielle du salariat et du travail social inutile, mébon.
mercredi soir-nuit
quelque chose se prépare
des trucs flottants s'agencent au loin/futur
vendredi au bureau, sur des chemins de découvertes
"Comment se rapporter à soi-même, aux autres et au monde, sur un mode plus émancipé ?
La revue naît de l’hypothèse qu’autour de ces enjeux sont en train de s’inventer de nouveaux imaginaires de liberté et d’égalité et de nouvelles « capacités » de pensée et d’action."
https://www.editionsducommun.org/collections/all/products/revue-agencements-n-1-mai-2018
est-ce que ces chemins s'arrêtent un jour ? cette perpétuelle infinité de choses où mes yeux et mes pensées s'émerveillent, ça donne le vertige,
et je ne fais plus que ranger, o secours.
article du siteweb: le dernier contrapoint sur la justice et la zone de la rue comme une juste pré-légale
écrire écrire sur les personnes de la maraude !
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c. qui ronfle, puis croisé plus tard avec à peine un sourire alors que cela fait 3 semaines que nous ne sommes pas vus, les traits épuisés,
il soupçonne que quelqu'un a mis un cacheton dans sa bière, ce n'est pas son genre de s'effondrer pour une sieste en plein après-midi
il y a quelques jours il s'est réveillé dans son squat et son sac n'était plus à ses côtés, il panique face à l'idée de la perte de toutes ses possessions, et finit par retrouve son sac plus loin, et on lui a volé des trucs.
il compte repartir dans le sud, il s'est acheté de nouvelles sandales à 122 euros qu'il ne quittera plus pendant les quatre ou cinq prochaines années sur la route et dans la zone.
malika, un turban sur la tête - qui existe comme si c'était normal et évident de vivre à même le sol dans la rue,
- je n'ai jamais vu une femme dormir aussi paisiblement dans la rue
puis ce faux irlandais roux,
et "t'es pas handicapé, tu peux te la rouler ta clope" "si, à 50%"
samedi début d'après-midi
c'est calme, c'est bien. je m'installe au lit pour une *sieste* et j'emmène avec moi le cqfd, le carnet acheté à contrebandes, un stylo, le casque audio.
Mes outils qui se transportent. Je réfléchis, je mets sur le papier les liens qui se tissent entre des idées parallèles, je garde trace de la construction du sujet dont je veux élaborer une trame narratif transmissible.
Hé ouais, tout ça avec mes petits moyens d'humain-petit être.
Je me sens soutenue par mes proches, je ne crois pas qu'il me soit possible de faire fausse route.
Je glisse oui,
toujours
effrayée par la pente,
je glisse
dimanche
notre rage est tout à fait rationnelle
je repense souvent à ce type qui racontait avoir trouvé un vélo dans une longue rue, juste posé là, sans cadenas. il attend cinq, quinze, trente minutes: personne ne vient récupérer le vélo. il décide de prendre le vélo, il marche avec en regardant autour de lui: personne n'est là pour réclamer la propriété de ce vélo. alors il enfourche le vélo et roule tout le long de la rue, et il n'y a toujours personne qui l'empêche de récupérer ce vélo abandonné.
ce type ne comprend pas ingénument pourquoi quelqu'un lui a signifié qu'il avait commis un vol.
je rêvasse longuement, et je souris car je suis ambitieuse dans ces futurs fantasmés; et j'y crois: aucun obstacle ne se trouve sur la route pour accéder à la réalisation des rêveries
(à part
moi même)
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yo.
mardi :
j'accumule, j'accumule
mercredi: la concentration est zéro, y'a parfois des instants où je perds pieds
je regarde le live modiie sur la lecture france invisible et je pense à mes stages / travail gratuit
c'est un poil compliqué ces jours ci l'équilibre
ça va quand même, j'ai l'impression d'être en apprentissage de moi-même
je reprends goût à la prise de note crayon papier et il manque un stylo à ma table de chevet à côté du vieux carnet.
ça existe un syndicat d'enfant ?
vendredi nuit,
à part le mal de crâne, on est plutôt pas mal.
pictoplasma
welcome to elk
des pensées qui se consolidifient dans la parole offert à l'autre,
partout
des tentatives de poésie
lundi soir nuit
la lumière de la lune à travers la vitre teintée de la salle de bain sur les feuilles de la plante
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samedi soir
on a regardé the farewell
mardi matin-midi
je suis allée ce matin au magasin de vélo car on m'a volé ma selle, c'est un lieu sympathique avec du café offert et un petit chat qui traîne
hier je suis allée à une réunion fap, puis en sortant j'ai croisé deux gars de la maraude, dont un à qui j'avais acheté une bière l'autre matin et l'autre qui a eu un accident et qui est en fauteuil roulant, et le premier m'a demandé de leur payer une bière, j'ai refusé, le deuxième a marmonné un truc sur l'ignorance et son regard m'a empli de tristesse, cela faisait longtemps que je n'avais pas senti les larmes si proches; étrange.
mer30sept
la fatigue extrême PK???