hé. le mois de mars 2021 dans mes notules sur Left et Keep mélangés, dans les interstices de l'épuisement?
Hier j'ai écrit coulisses.html et je viens de jouer à gift-game (d'everest pipkin, j'aime tellement tout leur travail) des échos, pour du folk internet
en parallèle: hier j'ai tenté d'ajouter un flux rss à mon site, à partir d'un truc github, exprès pour netlify, ça n'a pas fonctionné là je suis de nouveau dans un rabbithole* de trucs qui ont l'air très cools (à base de twtxt https://github.com/buckket/twtxt et de personal wiki instead of a blog) mais dont je ne capte pas un mot sur deux et je n'ai aucune idée de par quel bout commencer à apprendre ce langage d'informatique ce qui m'est accessible ou non
peut-être envisager de créer un glossaire de ces mots inconnus qui font peur ? retourner voir https://techlearningcollective.com/ ?
* c'est parce que je viens de découvrir ce web-ring: https://webring.xxiivv.com/
what for ? https://hex.constraint.systems/
...............................etc. prostrée dans des angoisses, combat contre la zéro-motivation j'arrive à aller me balader (hier matin) et je bloque sur la création d'une pancarte pour la manif droit au logement; exténuée au quotidien, les congés défilent
je browse the internet, je suis toujours épatée de voir des longs textes sur des sujets aléatoires, il y a cette pensée ritournelle sur le langage ou l'écriture, i cannot exactly pinpoint it: comment les autres (c'est un début de question habituel dans mon cerveau) comment les autres font pour écrire, cad mettre leurs pensées en ordre lisible, quelque chose comme ça.
parfois, je réfléchis à mon travail salarié et j'aimerai l'expliquer mieux que des bribes de son quotidien et je me retrouve à faire tout un chapitrage sur l'histoire sociogéopolitique de la ville qui produit une certaine forme de pauvreté, puis sur l'histoire et l'actualité du travail social, sur la notion d'aller vers (je crois que les bouts d'écrits qui ont disparu en début de mois ici parlait justement de ce nouveau dispositif dans l'asso qui consiste en un camping-car aménagé en bureau pour lutter contre le non-recours, et un haussement d'épaules: pourquoi on en arrive là sérieux) /d'ailleurs cette phrase "Quel sens trouver à un « aller vers » auprès de personnes qui demandent et n’obtiennent pas ?" n'arrête pas de résonner depuis que je l'ai lu - https://www.cairn.info/revue-rhizome-2020-3-page-12.htm / comment faire plus sans s'épuiser, comment secouer les choses sans qu'elles prennent la poussière par la suite, comment ne pas oublier les constructions bancales, les échanges à nourrir, (des mails envoyés à la volée dans l'optique de démarrer des chantiers, de lier - tisser; puis du silence), des soupirs inexorablement.
j'arrive pas à m'endormir alors que tout à l'heure réveil 8h pour aller au carré des indigents à l'inhumation de *
pk c'est aussi stressant d'attendre que le médecin me rappelle pour lui demander un arrêt de travail ouin
je suis une grosse boule d'angoisse
Dimanche matin, le révéil au milieu des pensées du boulot et quelques larmes, c'est la semaine des congés payés mais je ne suis pas encore full-decompressed ; demain j'appelle le médecin pour prendre la semaine d'arrêt qu'il m'avait proposé vendredi dernier, j'ai prévenu, etc. Mardi, je vais aller à l'enterrement de *, à 9h; ce sera au carré des indigents, il y aura sans doute une dizaine de lascars et deux travailleurs sociaux ? J'ai peur bêtement d'être déçue si je n'arrive pas à faire de nouveaux trucs (zine, pages html, etc) avec ce temps libre... (faut dire que ce début de weekend avec des maux de ventre de menstrues est fatiguant)(mais hier matin, chouette réunion avec le collectif * puis après-midi valheim puis sunshine state)
Ha bah j'ai fait le zine des captures d'écran du téléphone collection automne hiver 2020-2021; ça me donne envie de fumer de la weed ouin à cause des quelques memes de beuh qui s'y trouvent. Je ne suis pas encore sûre à 100% de la mise en page brochure et je n'ai plus d'encre, snif.
la weed quand
Je lis https://interfacecritique.net/book/olia-lialina-from-my-to-me ; ça parle de netstalgia. “"They may call it a home page, but it's more like the gnome in somebody's front yard”" “The audience for personal pages is basically only one person -- the creator of the site.”
je suis partie en vitesse au milieu de ma lecture car j'avais oublié une réunion au travail. écrire dans sa tête un e-mail à un ami, qui retrace les cheminements parcourus ces dernières semaines espérer trouver l'espace dans la semaine pour l'écrire vraiment
* est décédé, ce monsieur rencontré sur le parking du lidl, où il dormait parfois derrière les caddies, puis dans un chu du 115 où il nous offrait des chips tout heureux de nous retrouver dans un endroit au chaud, puis sur le parking du leclerc plus près de l'appartement filé par l'association; son corps toujours engoncé ou pétri, à deux doigts de toujours tomber sur le sol, le mien qui se penche pour croiser son regard sous sa casquette ou capuche, ses yeux qui s'ouvrent de sa narcolepsie avec un sourire, ils sont souvent jaunes ses yeux, son teint grisâtre, il va de temps à autre à l'hôpital mais il semblerait qu'il n'y soit pas bien reçu, ses mains gonflées, sa gueule marquée par les bagarres fréquentes, il accueille un voisin qui se faisait séquestrer et ils deviennent bons potes; il n'a pas envie de retourner en détention, parle de prison ferme pour état d'ivresse au volant sans permis, il évoque une vie d'antan avec une grande maison, une femme et deux filles, il espère retravailler un jour, parfois il trouve une bagnole, la retappe et la revend, il se souvient de ses rdv au SPIP mais pas du chemin pour venir à la permanence de l'asso, un de ses amis d'enfance nous dira qu'il ne s'est jamais remis de la mort de son frère, il nous en parlera jamais; je me souviens de la fois où il s'est énervé car nous donnions un papier à un de ses copains alors qu'ils ne savent pas lire; il est mort avec un bracelet électronique autour de la cheville, j'ai récupéré cet après-midi le numéro d'un de ses copains de galère pour les prévenir de la date des obsèques, on ira sans doute ensemble si la famille est d'accord.
après une après midi à * avec *, des rencontres, des perspectives un peu de valheim, une pizza et mon nouveau film préféré: the secret of roan innish pourquoi n'ais-je jamais exploré plus que ça le réalisme magique serait il l'heure de relire Cents ans de solitude ?
je finis Nous... la cité "On pleure pour la société, qui est un organisme sans larmes."
le bruit de la pluie qui tombe alors que je m'apprête à la sieste dans le lit après un déjeuner apéro chez *, oklm
pas loin de la bave sur l'oreiller Nous... la cité me donne envie d'écrire d'écrire un livre et c'est rigolo car ces derniers temps je disais aux collègues qu'il fallait qu'iels écrivent
je suis allée demander un arrêt et j'ai bien fait car ce texte bigoudi de la microsieste vaut bien l'anxiété de la conscience professionnelle malgré l'épuisement le médecin remarque que c'est la 2e fois en 1 trimestre, insiste pour que je n'hésite pas à prolonger.. une semaine de boulot puis les congés, ça ira merci au revoir c'est quoi ce qui me retient d'accepter, ce sentiment de culpabilité qui pèse comme une angoisse, à mort le salariat svp. laura perrudin the w world
c'est fou comme la fatigue altère les capacités du cerveau, la mémoire surtout (ça fait 2 fois en 2 semaines que j'oublie de mettre des gobelets dans le sac de maraude), les mots se perdent, l'attention s'amenuisent ; je raccourcis les maraudes car je ne me sens pas ayant l'empan nécessaire pour accueillir la détresse d'autrui, j'abandonne certains principes et on commande un kebab frites en exploitant un livreur à vélo.
J'ai perdu des écrits ici ? le mois de mars est vierge alors que.. :'(
hier soir j'ai passé de nouveau une soirée à errer sur les internets et les sites personnels mignons étranges
manif tout à l'heure tandis que j'ai mal partout (dos, tête, ventre, gorge: est-ce le covid?) depuis deux-trois jours. je dors bien et je me réveille tout autant épuisée que la veille, voilà.