LAYERS OF ABSTRACTION
LAYERS OF ABSTRACTION
>listening-to: soften-up
>maj: le 26.03
février -janvier - décembre
(aucune cohérence chronologique)
Je me rends nulle part mais par pleins de route.
#Jeu. 3 mars
16:00
au lit, en arrêt, épuisée éternellement
il faut me bercer de voix, d'histoires et de songes pour oublier ma peine ou la creuser
que quelqu'un -- me raconte -- avec des yeux doux
je ne comprends pas la fracture de tout ce qui nous traverse. je suis fragile faible fêlée et en vie.
# Samedi 5 mars
15:47
hier j'ai terminé capture en creux vol. 5 mais en ce moment je n'apprécie guère mes productions, je me dévalue beaucoup toute absorbée que je suis par la tristesse infinie qui se trimballe à mes côtés -- grosse nouille d'angoisse.
cet arrêt de travail ne semble permettre que ça : une expression dépressive et introvertie de mon mal-être existentiel.
chez le psy, après le psy: ce souvenir précis de mon grand soir de folie, sur les marches la nuit avant l'entrée de la maison côté jardin où je rattrape le fil de la réalité quelques instants en écoutant bertrand raconter une histoire
j'ai reçu un mail pour mon article de la revue outsider: la flemme de reprendre ce texte. je n'y suis plus du tout -- tant pis.
peut-être que je fume trop.
#dim. 13 mars
01:20 mais c'est la nuit du samedi
une bière avec sarah, un regain d'énergie ces derniers jours, milliards de choses qui s'évaporeront
de l'apaisement dans:
#le 24 mars
j'ai trop mangé je suis en train d'avoir mes règles je me suis réveillée ce matin en pleurant je me suis réveillée de la sieste en pleurant all is ok
#jeudi nuit, 4 février
il fait froid !!!
est ce que je regarde le poste à mi temps dans l'asso d'à côté?
une chose sur les chemins de ma folie: les pages wikipédia dans d'autres langues.
Willow est perdu dans les deux couettes. il dort toute la journée sur le nouveau lit.
chez le psy:
-- et votre parole à vous ?!
-- ma parole... elle est pas ..
-- se lève pour la scansion
ma parole est faite d'artefacts.
#samedi 5 février,
6:15 : je regarde petite maman.
-- je suis ton enfant.
-- tu viens du futur ?
-- je viens du chemin derrière toi.
(arbre)
#dimanche soir
22:14
j'ai pris un carnet au bord du lit, mais pas le bon finalement. les pensées embrumées, l'esprit vagabonde dans le vide.
#lundi soir,
00:21
c'est parfois comme une évidence, je dis bonsoir à willow, je m'allonge dans le lit, je me blottis contre la couette et j'allume mon téléphone pour cliquer sur Nextcloud et ouvrir une note et écrire.
la citation de joan didion dans les derniers cailloux.
#mardi soir,
1:11
mon métier: j'ai froid et je croise des fous.
ce 50% ailleurs mais pas loin qui me fait de l'œil, mmmh.
#lundi 14
23:54
je suis très volatile, d'où mon souhait de disparition récurrent.
un très gros chagrin hier (je n'ai pas réussi à sortir de chez moi pour aller profiter du soleil) - l'impression de pouvoir me perdre dans les pleurs à tout jamais; de manière effrayante. pourtant quelque chose de connu, rassurant dans son oubli.
#diman-- lundi
la narration face à la dispersion
la danse face à l'implosion
#lundi 21 fév.
je tente de garder mon calme face au stress (de demain, meeting npa) et j'y arrive à peu près ; ceci dit, je ne fais pas grand chose d'autre à côté. Je patiente distraitement, à l'affût.
et aussi, des pensées nouvelles qui révèlent des choses à demi-mots - elles n'ont pas encore leur place, trop bruyantes dans leur cortège de folie (l'après-coup doit tarder). il faut tenir compte de leur apparition en état neutre malgré leur charge soudaine.
chez moi, la folie comme rivage
quand j'empruntais tous les livres d'Anouilh à la bibliothèque municipale, les dévorais les uns après les autres. et que dans ma première pièce de théâtre débutée au collège, la folie était un personnage. Une femme-spectre face à l'ennui, sauvée par les histoires.
la folie comme rivage quand à la faculté de psychologie, je lisais avec épatement Artaud plutôt que les lacans vénérés par l'université
frêle et dansante, la folie comme rivage jusqu'à l'éclat, une tempête de signes dans un été fourmillant sans sommeil.
l'équilibre délicat entre la
#25/02/2022
21:19
je me demande si je pourrais avoir une relation avec la zone similiaire à celle que j'ai avec mon chasuble (mon statut, mon rôle, ma fonction) sans les entours du salariat, de ma casquette de psychologue dans la rue qui sert le café.
#le 1er janvier
17:19
je reprends un peu de site et je me sens submergée par toutes ces traces ! Les fragments, c'était il y a juste un mois ? cela me paraît bien plus loin ; le sentiment du temps, (les temporalités subjectives), est une énigme.
#lundi le dix,
nuit avant sommeil
des idées pour le psy : la weed, la pulsion de mort
des idées pour la supervision : J.
#mercredi
23:19
tant que je ressens de la tendresse envers le vivant, tout va bien (tout est encore possible)
#jeudi 13,
11:25
après une séance chez le psy: drôle comme soudain une fatigue émerge au milieu des sanglots, elle est grande et puissante, elle fait s'endormir le psy.
#nuit de jeudi à vendredi,
2:29
i remember damage. and escape. and then adrift
i-remember-damage.html
#vendredi soir,
23:15
un autre rythme
la Camille de mercredi n'avait pas prévu que celle du jeudi allait avoir ses règles quand elle a pris rendez-vous chez le coiffeur à 10h samedi.
#samedi 15/01/2022
14:39
j'écoute l'OST de Station Eleven (sans dèc!) en attendant que godofwar dl (un gros triple A, voilà ce qu'il manquait à mon week-end)
après le coiffeur ce matin je suis entrée dans un magasin où je venais de repérer un gros pull chouette. je me suis dit que ça faisait un moment que je n'avais pas eu le plaisir de m'offrir un nouveau gros pull. bon, il ne m'allait pas et le prix était exorbitant, genre d'une indécence à me faire sentir mal à l'aise de mon manque de richesse et de bon goût ?
la même sensation chez mon frère à noël, propriétaire en banlieue parisienne chic, avocat. les riches sont violents sans s'en rendre compte.
une partie de mon boulot de psy au quotidien, c'est de sensibiliser au fait d'exprimer son mal-être, ne pas cacher sa fatigue morale, dire aux collègues que je suis en arrêt à cause de l'épuisement du travail et du salariat
--
dans la boutique de bourgeoise hors-sol j'ai ramassé un petit catalogue et pendant que mon repas chauffait, j'ai arraché les pages les unes après les autres et j'ai découpé des choses dedans.
quand j'étais adolescente, je parcourais souvent les rues de la ville seule, pour aller à la bibliothèque, au cinéma ou juste pour tenter de me perdre. je récupérais dans toutes les échoppes possibles des magazines gratuits et le dimanche je découpais des images, des mots, je prenais un carton (puis ce fût des meubles) et je disposais mes découpages pour faire joli, j'ajoutais au feutre ou à la peinture des cadres, parfois ça racontait des bouts d'histoire
22:31
sinon j'ai commencé le BD le droit du sol, offerte par ma mère. c'est bien.
# Mer. 19 janvier (déjà !)
13:49
ah ça on aime, l'élaboration de choses pour le travail sur son jour de repos. Les pensées hirsutes s'entremêlent autrement dans le calme et la récupération.
il faudrait plus de temps de pause, pour s'arrêter, souffler, imaginer, réfléchir et s'organiser.
je passe la journée à dormir. :sloth:
je cherche un pseudo pour mon article! ! Chloé quelque chose?
je me sens très maladroite dans mes interactions humaines, comme une nouille. je ne peux pas, je n'arrive pas à dire "p. est décédé; cela me heurte"
[...]
# samedi 22 janvier,
06:06
K. est décédée finalement.
jeudi chez le psy le matin, on parle des morts et il me demande si les gars de la zone parlent de leur mort, de leur souhait d'inhumation par exemple et l'après midi j'ai B. au téléphone qui se confie à ce sujet.
12:46
ce début de vacances est un peu vide, je note en pensées les choses à faire (déposer un chèque à la banque, envoyer mes feuilles de soin à la cpam, appeler les syndicats, prendre rendez-vous chez le médecin) je prépare en pensées les choses à venir (repas avec 3 bénévoles de P--, peut-être un verre avec quelques collègues pour causer syndicalisme, réunion, rendez-vous médicaux)
je joue à nobody saves the world en buvant des cafés et fumant des pétard, j'écoute les vulves assassines et lucio bukowski, je traîne au loin sur les réseaux sociaux et je rêvasse aux chantiers de mon site internet.
un peu vide mais flottant
après un mois à tenter d'écrire quelque chose de la zone et de the oa. et des bilans / perspectives pour 2022 au boulot, parsemé·es de décès tristes et de liens qui prennent de nouveaux contours;
j'ai décidé de ne pas parler des morts avec le superviseur. son cabinet est éclairé par une jolie lumière jaune et j'aime bien son regard souriant ; je lui dis que la plupart du temps, je ne sais pas ce que je suis en train de faire - ce n'est pas de l'illégitimité mais simplement du doute; que je ne sais pas ce que je fais mais que j'y réfléchis ensuite, et que c'est en tant que patiente surtout que je me suis rendue que c'est là le travail, entre les séances, entre les rencontres
les miennes dans la rue, de rencontres, elles sont coupées d'absence, de disparition, de retrouvaille. à l'image de ce bosniaque rencontré en 2018 qui se mettait tout nu dans la gare pour nous montrer ses cicatrices et qui hurlait qu'il ne voulait pas un café mais un endroit où dormir. cette semaine je l'ai revu et il m'a embrassé le crâne.
sur ce doute, le superviseur me raconte une de ses patientes qui était sur le fil de la décompensation, et de ses questionnements pendant / après / maintenant.
je lui parle aussi de la place de psychologue que j'occupe au sein de l'association, seule portant le supposé savoir; mon bac+5 et ma formation ayant un certain statut en plus de me manière de l'incarner. de cette place je peux parler au directeur des enjeux institutionnels et il peut se confier; on réfléchit ensemble et on trouve des pistes à emprunter. à l'équipe, je propose un programme autoréflexif, 1h par mois où l'on apprend, partage, prend la parole -- 3 prompts différents et des micro-séminaires sur des concepts précis. c'est l'occasion pour les collègues d'exprimer leurs attentes en cette instance fragile, où l'on est vulnérable face aux regards de ses pairs. l'étude de situation se transforme en analyse de situation, un entre deux situé au milieu des analyses de pratique et des appuis techniques. je retiens que l'équipe me fait confiance.
le superviseur évoque des structures pyramidales d'enki bilal
[...]
l'écriture m'entoure de sécurité.
# dimanche le lendemain
19:09
//exlibris//
et en nettoyant-aménageant le salon, beaucoup de choses ont été transférées dans la piaule, j'ai du coup du rangement en prévision, cool.
entre sleepy king radio et sisters with transistor, la musique expérimentale va emplir mes journées
might-do: ajouter des photos par ici.
listening-to-and-vibing-to: Jericho - Laurel Premo (Golden Loam)
#Lun. 24 janvier
23:40
idée pour le psy: les pseudos, l'identité, le disparition -- ou: comment différencier la manie de l'énergie liée au repos.
idée pour le meeting : questionner les maraudé•es sur ce qu'èls souhaiteraient faire passer comme message à une assemblés de personnes / à des politiques.
idée pour le 1er février : faire une petite AG.
01:52 oh no l'insomnie. je pense aux choses cools à faire et à venir! je les tourne mille fois dans la tête pour les voir sous toutes les coutures.
#jeudi soir,
23:04
Ivre et défoncée, yeeeh je tombe de sommeil.
#vendredi soir,
20:53
un peu triste, lasse, monocorde. sans doute un peu trop de socialités ces derniers jours. mon petit être n'est pas habitué à tant de rencontres et de bavardages. il se recroqueville en silence, paresseusement. et il y'a au milieu de cette foule de visages
les absences, les détours imaginaires,
la fragmentation de soi, multiples fractales désordonnées
puis, seule dans la piaule, à force de plusieurs siestes quotidiennes, le ridicule de sa propre parole.
#samedi 29?
20:11
sur le nouveau lit dans la chambre nouvellement aménagée. cool. j'ai revu sisters with transistors en le montrant à q. ce matin, quelle joie de voir ces femmes bidouiller et déplacer les limites, trouver et construire des moyens d'expression sensible et sensuel - le deep listening et la lenteur du mouvement des sons.
#dimanche soir,
22:44
de la bidouille farfelue.
#dernière entrée il ya 3 jours,
0:55
qu'est ce que je fais de ma vie ?
un peu marre du froid
des angoisses idiotes et le début d'un collectif la même journée, agrémenté d'une réunion et d'une maraude -- comment accueillir l'autre ?
par des rituels.
--
ah tiens, le stress en attendant son mec qui colle des affiches la nuit, une découverte dont je me serais passée !
écrire sur la solidarité de classe
mes passages préférés dans unusual meme compil 174
j'ai pris le stylo dans la chambre mais j'ai oublié le carnet
pourquoi j'ai bu autant de trucs caféinés aujourd'hui
2022 - - - 2021
#le 30
à 17:45
je suis épuisée - deux semaines sans kiné et la douleur revient hanter mon corps fragile ; un week-end en famille avec une attaque de panique dans le métro en amont ; le reste habituel. alors quand j'apperçois un trou dans un gilet ou que willow me mord pas très gentillement, je fonds en larmes et j'aimerai y rester, que tout s'épanche ainsi, mais il faut faire bonne figure, se reprendre, aller au travail, poursuivre
tenir sur le fil ténu au bord de l'effondrement
puis du coup le site est à l'abandon et ça me rend un peu triste
le 24 dans le train
j'écoute le dernier album de sufjan stevens en regardant perler les gouttes de pluies
internet est moins bien quand je n'y consacre pas une partie à faire du site mais je suis toujours le cul entre deux chaises / pc.
le mois de décembre a filé vite,
c'est quand même surprenant le temps que prennent les choses à se décanter, s'obcurcir ou se dévoiler, pourquoi se met au travail plus précisément mes éprouvés de 2017 seulement maintenant ?
q. qui pose le terme maladie mentale et le psy qui se réveille, revient l'interrogation : est-ce que je suis tout le temps fatiguée car je réprime ma part folle ?
le savoir de la fêlure
un peu dans la même veine, que s'est-il passé pendant mes deux premières années de salariat sans supervision ? l'impression de découvrir chaque jour mon métier, malgré l'expérience qui commence à s'accumuler
samedi matin,(18)
8:48
réveil en pleurs oklm. j'en ai marre d'être aussi cassée et perdue
à quel point je suis fragile, à quel point je risque de m'effondrer et m'oublier ?
--
ce n'est pas de la dépression dont il faut que je m'évacue de temps à autre par la manie weedée, c'est de l'engloutissement - il empêche le risque
beaucoup d'ouvertures et de conclusion, de drift et de pilgrimage dans l'avant (avant quoi ? quand j'étais une autre personne et pourtant toujours la même?)
des lectures de partage de pratiques sensibles, du soutien, des attentions fines
(même si je ne sais toujours pas comment recevoir des compliments, j'ai toujours l'impression que ça ne me concerne pas, qu'on parle de quelqu'un d'autre - je hoche la tête en souriant un peu bêtement face à ces gentillesses en ne sachant vraiment pas quoi faire de cette information.
/shrug.
fermez la parenthèse
très enjouée par le fait d'entreprendre un nouveau travail analytique chez le psy.
je me suis rendue compte que je n'avais pas encore fait cet exercice en ayant une pratique de psychologue ; que le fait de jouer des associations libres professionnellement me permettrait peut être d'en faire usage à mon égard?
je tâtonne régulièrement sur l'écriture (les décrispation description) des éprouvés,
globalement, je ne sais jamais trop ce que je suis en train de faire mais j'y réfléchis ensuite
/shrug
"- comment font les autres, ça se passe comment dans leur tête?
- et dans la votre, il se passe quoi?"
#dimanche matin
début de soirée :
je pense régulièrement à l'exposition claude cahun vue vers mes 20 ans, et du livre d'art associé
todo:
poursuivre /2017.html
captures en creux vol. 5 on t'oublie pas
listes sur nextcloud *cherche ville* et *vacation*
dump-cord.
comment parler de soi et du monde timidement
un truc cool du boulot: la gazette et l'article dans le journal.
ma construction psychique depuis que je suis petite: être assez bizarre mais pas trop pour qu'on me laisse tranquille
#samedi
mais le soir
je regarde inopinément un docu sur arte, girlhood, sur des rappeuses
c'est cool
je crois beaucoup en la narration, aux histoires et au fait de se raconter
meryl !! "si le peuple a mal, il faut dire le peuple a mal"
- - -
la solitude liée au travail (cf change/log/Fragments.html) déborde dans la vie civile.
le fait de décanter la déliaison consomme beaucoup de libido (dans le sens énergie à accorder à autrui?) + je ne souhaite pas abîmer les gens - èls n'ont pas forcément consenti à ce que je leur dise : on dénombre au moins 4 décès sur ^^^ depuis la rentrée, radio rue laisse entendre des overdoses
les problèmes d'approvisionnement touchent bien entendu aussi la came, pas que les cadeaux de fête de fin d'année et les produits qui circulent sont de mauvaises qualités.
"y'a trop de morts en ce moment !" me lance l., pas vue depuis un moment avant de m'adouber devant une toute jeune zonarde, j.
"elle tu peux lui faire confiance, tu peux lui dire tous tes soucis, elle te foutras pas de bâton dans les roues"
(cf. notules zone)
---
et quand le repos le permet et que je récupère, je me vois interagir plus avec les autres, et c'est sympa, agréable - j'oublie toujours que les relations sociales ce n'est pas que éreintant.. oups ; ça reflète, met en lumière le peu d'échange que je déploie au quotidien
comment alors mieux lier tout ça
#dans le nuit de vendredi à samedi
oups le sommeil n'est point là
et dommage le thème sombre de next cloud ne s'applique pas sur mobile à la page de traitement de texte :(
j'ai mal à la sciatique quand je suis allongée c'est un enfer
les enténébrés: Il (...) m'observe longuement. Et pourtant je sens que ça n'est pas simplement moi qu'il regarde. Il fixe un point dans le lointain, que je reconnais soudain, sans pouvoir le nommer. Je sais que c'est là d'où je viens et là que je veux aller."
#vendredi 3
à 19:23
j'ai abandonné ma journée de travail, chapeau l'artiste d'écouter un peu le corps qui s'effondre (une migraine nauséuse a tiré l'alarme)
im grateful for birds and trees, as always
mon bricolage de clinique de rue c'est aussi parfois rester assise en silence à côté de, en regardant le ciel ou les arbres et la lumière du soir ou d'écouter les oiseaux... en imaginant que parfois peut-être la poésie de la nature telle que je l'observe puisse se transmettre délicatement.
je suis très investie dans la présence à l'autre (pas dans la mienne seule)
quelque chose qui reste: cette dame qui passe beaucoup de temps à ramasser les détritus dans la rue autour de chez elle (qui s'y perd) et qui m'annonce sans prévenir des mois plus tard, comme une évidence : "ça y est, j'ai arrêté, j'ai fait comme tu m'as dit un jour j'ai regardé le ciel" et moi interloquée et néanmoins pas vraiment surprise
le 3 à minuit vingt et une (donc encore le 2 dans ma tête)
l'épuisement est total, what's new
récursion: les mélèzes
je commence les enténébrés de sarah chiche :
Je marche. Longtemps, je ne croise que des ombres ou mes pensées.