spoil-spoil-spoil (et c'est surtout dommage pour Amulet (une belle découverte))

cw: évocation d'agressions sexuelles /viol/




Amulet (2020) et The Queen of Black Magic (2019) racontent à peu près la même histoire: celle de la vengeance suite à un viol.

Amulet est rondement mené, car la trame initiale n'annonce pas ce qui est au final un revenge-porn ; qui plus est, ce n'est pas la victime qui sert la vengeance mais une forme de sororité mystérieuse.. Le rythme, la musique de Sarah Angliss (qui fait aussi des robots), les décors, les acteur·ices sont tout à fait chouettes.
Même le design de l'amulette est cool:


Dans The Queen of Black Magic, une gouvernante boiteuse d'un orphelinat se révèle avoir fait usage de magie noire non par pure cruauté mais pour tenter de sauver les fillettes des abus du maître de maison; ses actions sont mal interprétées à l'époque et des jeunes orphelins commettent une sorte d'homicide involontaire à son encontre, sans savoir les méfaits de leur figure paternelle. Mariés et parents pour certains, ils se retrouvent 25 années plus tard et leurs familles sont la cible de tortures mystiques très réjouissantes à l'écran. (j'ai caché mes yeux sous la couette quelques fois)
C'est la fille de la gouvernante qui avait disparu qui orchestre le bal horrifique, sa vengeance prend des tournures moins ciblée sur le violeur seul, car, dit-elle, c'est un péché de ne pas savoir non plus. (on pense aux paroles invisibilisées et aux suprises feintes de ceux qui ne savent jamais...)
Malheureusement ici, la sorcière est brulée. Sans doute car c'est un film écrit et réalisé par des hommes, à la différence d'Amulet.