j'empile des fichiers dans des dossiers, je créé des raccourcis dans le labyrinthe
to zine up, to html up, to print up, to gif up, to sort up
des tonnes de minuscules actions à mener, pour rendre la structure du self moins débraillée; comme si les collages, toujours avec une forme bancale,
rapiéçaient un être pêle-mêle.
mais, ce n'est pas tant le résultat, l'ouvrage réalisé, qui sert à connaître de nouvelles postures de soi, non: c'est le temps consacré à divaguer autour en amont, c'est la patience d'y penser et
la
suspension
les trajets physiques qui supportent la pensée.
j'essaie de décrire ce qui se passe quand pendant quelques heures, j'envoie les captures prises avec mon téléphone sur un serveur-cloud, je les télécharges sur l'ordinateur, je les trie rapidement, je diminue leurs poids
et chaque image est presque attaché à un souvenir, il y a l'heure indiquée et l'état de la batterie du téléphone.
Est-ce que je me souviendrais en relisant ce futur vol. 4 de ces semaines de pluies en cet été 2021 quand je relirai ce zine dans 5 ans ? (il y a 2 captures de l'appli météo)
et de ce mal de dos pernicieux qui me rappelle au corps qui m'habite ? (il y a 2 captures liées à la hernie discale)